Il y a des accidents qui brisent des vies.
Il y a aussi des hommes qui transforment ces accidents en tremplins.
En 2014, Johann Culianez a 35 ans lorsque tout s’effondre.
La journée familiale à la piscine municipale se transforme en cauchemar : un plongeon, un choc, une tétraplégie complète, plus d’autonomie. Sa vie d’avant est finie. Sa carrière de footballeur professionnel est terminée. Les médecins parlent de vie en fauteuil et de dépendance à vie. On lui dit qu’il ne remarchera jamais, qu’il ne pourra plus serrer son enfant dans ses bras, qu’il devra renoncer à tout ce qu’il a toujours connu.
Mais Johann refuse. Il refuse qu’on écrive son avenir à sa place. Il refuse que l’accident marque un coup d’arrêt à ses projets. Pour lui, c’est le début d’un combat et d’une nouvelle vie. Il veut incarner la résilience.
Avec un mental d’acier, il va de l’avant et s’entoure de personnes bienveillantes. Ce qui, pour d’autres, serait un miracle, devient une évidence pour lui.
Un combat qui dépasse sa personne
Johann ne cherche ni la gloire ni les projecteurs.
Ce qu’il fait, il le fait pour les autres.
Il consacre sa vie à ces jeunes blessés qui n’osent plus rêver.
À ces parents qui pensent que tout est perdu.
À ceux qui se croient seuls, prisonniers d’un corps devenu étranger.
Son message est clair, brut, authentique :
" Si moi, je peux le faire, alors toi aussi. Ne renonce jamais à tes rêves."
C’est à Ploemeur, au Centre Mutualiste de Rééducation et Réadaptation Fonctionnelles de Kerpape que Johann entame sa reconstruction. Là-bas, entouré de médecins, d’ergothérapeutes, de kinésithérapeutes, de psychologues, il découvre un monde où la science, l’humanité et l’espoir avancent ensemble.
Kerpape, c’est bien plus qu’un centre de soins : c’est une terre de résilience, un lieu où le corps se répare… Grâce à l’expertise du corps médical, à la recherche scientifique, aux avancées technologiques mais surtout grâce à sa volonté inébranlable, Johann retrouve ce qu’on pensait perdu : le mouvement, l’autonomie, un sens à la vie… Un miracle ? Oui. Un miracle de résilience humaine et de médecine moderne.
C’est aussi là qu’il rencontre Guillaume Pertuisel qui, lui, bien qu’encore valide est en rééducation après un grave accident. Leur amitié donne naissance à une aventure humaine hors du commun : Kulmine, une association qui prône l’inclusion par le sport.
De Kerpape au Mont-Blanc : le sommet comme symbole
Après l’accident, Johann reconstruit aussi sa vie personnelle. Il rencontre Cassandra, aide-soignante à Kerpape qui voit en lui plus qu’un fauteuil. Elle voit un homme debout face à la difficulté. Ensemble et contre toutes probabilités médicales, ils parviennent à fonder une famille. Deux petites filles naissent. Un nouveau miracle ? Peut-être. Mais surtout la preuve que tout est possible lorsque règnent l’amour, la patience et l’espoir.
À ses filles, Johann ne veut pas seulement dire qu’il les aime.
Il veut leur montrer que même un papa handicapé peut participer à la vie familiale : rire, voyager, aimer, vivre pleinement.
Le parrain qui veut changer les regards
Pour le Téléthon de Lorient 2025, Johann s’engage avec son cœur, son corps et toute son histoire. Il est littéralement l’incarnation du verbe “se relever”. Il représente ce que peut devenir une vie quand on refuse d’abandonner.
Johann est la preuve vivante que la recherche sauve des vies.
Parce qu’il sait ce que chaque avancée médicale représente derrière les chiffres.
Parce qu’il a vécu, dans sa chair, ce que la médecine et la recherche peuvent rendre possible.
Il est la preuve vivante que le rêve, même blessé, peut encore marcher et que le plus grand sommet à gravir… C’est celui qu’on croyait perdu.
Ce n’est pas une revanche.
C’est un témoignage d’espoir.
Johann veut montrer qu’un handicap n’efface pas une vie.
Il est le témoin qu’un rêve n’est jamais trop grand et que l’élan du cœur, quand il est soutenu par la science et la solidarité, peut déplacer toutes les montagnes.
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